RCS - Angers, côté tribunes

Reprise

Difficile d'y croire en se réveillant aux aurores dimanche matin: le ballon rond reprend ses droits rue de l'Extenwoerth. Il faut s'y reprendre à deux fois pour être certain que l'on ne rêve pas. Après une saison écourtée, une autre carrément tronquée, le Racing va enfin retrouver ses milliers d'amoureux qui n'en pouvaient plus d'attendre. Il est temps de ressortir maillots, tshirts et écharpes à la gloire du plus grand club de l'Est, de préparer son abonnement et évidemment son pass sanitaire.

En arrivant au stade c'est la première étape. Je m'y colle tout de suite à midi alors les petits hommes en bleu ont déjà envahi les alentours et profitent de l'avant match. C'est beau de revoir son peuple retrouver le chemin de son temple. Contrôle du pass sanitaire : les bénévoles ne sont pas encore briefés, j'ai donc le droit aux explications de la responsable. Je n'y comprends pas grand chose mais une première file s'ouvre et je présente mon QR code pour obtenir le bracelet bleu qui m'autorise à rentrer au stade. Le système est le même que pour l'Euro 2020 de football je ne suis donc pas choqué outre mesure, surtout qu'à aucun moment on me demande mon identité. Je profite encore un peu de ce début d'été alsacien avant de retrouver ma place en tribune Ouest. Elle est toujours là, d'ailleurs il y a de nouveau un siège.

Home sweet home

23 000 supporteurs annoncés, l'enceinte est toujours aussi belle quand elle est remplie. Le kop donne déjà de la voix, les autres tribunes aussi. On sent beaucoup d'envie chez tout le monde, notre speaker régional y compris. A l'entrée des joueurs les UB90 ont même prévu un tifo ! On se croirait revenu deux ans en arrière. D'ailleurs, le tifo a du lui aussi patienter puisqu'il annonce les 30 ans du groupe ... qui étaient la saison dernière : "cela fait maintenant tant d'années que nous sommes là pour t'encourager". Pas grave le voile à la tête de mort est réussi et la nuée des drapeaux bleus et argentés scintillent de mille feux. A n'en pas douter la saison devrait être palpitante niveau tribune.

Une minute d'applaudissement est reprise par le stade en mémoire de Patrick Dreyfus qui nous a quitté pendant la trêve, un passionné qui aura aimé et servi le club avec simplicité pendant de nombreuses années. Il est ensuite temps d'encourager les gars en bleu sur le terrain. Ils en ont besoin. Angers est accrocheur et le Racing se cherche encore. Un peu à l'image du public qui retrouve ses bonnes habitudes sans que ce soit non plus l'ambiance des grands soirs. Les deux buts refusés, pour Angers puis pour le RCS seront les pics émotionnels d'une rencontre assez terne. Mais qu'importe le plaisir de retrouver la Meinau, les amis ou même simples visages familiers du stade est plus forte que la défaite.

Et puis le Racing n'allait pas changer avec une simple pandémie mondiale. Il y aura toujours de l'attente aux tartes flambées, il y aura toujours un voisin qui persifle en alsacien contre le portier adverse qui met trop de temps à relancer, toujours une averse à la mi-temps alors qu'on est allé chercher un rafraichissement. Le Racing reste le Racing, notre Racing. Et qu'est ce qu'on ferait le lundi matin si on ne pouvait pas s'énerver en lisant les DNA ?!