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- Par rachmaninov
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Le football est depuis des décennies le sport numéro 1 en France. Pourtant la fréquentation des stades de L1 a toujours été très irrégulière. Strasbourg ne déroge pas à la règle.
Si l'on fait le bilan des affluences des stades de L1 depuis 1984, on s'aperçoit que les chiffres ont connu une forte croissance. Pour de multiples raisons, le football a gagné en crédibilité auprès du grand public et s'est démocratisé. Les statistiques sont édifiantes ! En 1985, Bordeaux possédait la plus belle affluence de 1ère division avec 19620 spectateurs de moyenne. Aujourd'hui, le Stade Vélodrome de Marseille est le plus fréquenté avec ses 50000 spectateurs de moyenne depuis trois ans. Bordeaux ne se serait classé qu'à la 7ème place en 2003 avec sa meilleure moyenne de 1985 !
Mais quid de Strasbourg ?
Les années 1980
Dans les années 1980, le racing joue devant un maigre public de passionnés et ce, deux ans seulement après le titre de 1979. Ainsi l'affluence moyenne de 1981 à 1991 oscille entre 6000 et 10000 spectateurs. Un véritable gachis quand on sait que la Meinau est considérée à l'époque comme un des plus beaux stades d'Europe.
Les années 1990
En juillet 1991, Gilbert Gress revient au bercail et le racing retrouve la D1 en 1992 après quatres longues années de D2 entrecoupées d'un bref retour en D1 en 1989. Frustré par une si longue absence au plus haut niveau, le public revient en nombre à la Meinau en 1993 : 21773 spectateurs de moyenne derrière Marseille et Paris !
De 1992 à 1997, la moyenne de spectateurs du Racing est quasiment confondue avec la moyenne nationale. Le Racing a franchi un cap en quelques années et le public strasbourgeois se refait une réputation au niveau national.
Le rendez-vous raté de la Coupe du Monde
A partir de 1998, le public semble se bousculer dans les stades. Les moyennes de spectateurs explosent, c'est le fameux effet Coupe du Monde. A Strasbourg cependant, on n'observe pas cette dynamique : la faute à des performances sportives moyennes peut-être. Mais ce n'est sûrement pas la seule cause et il serait naïf de croire que Patrick Proisy est le seul responsable de cette situation. Le fait que Strasbourg n'ait pas accueilli la Coupe du Monde a sans doute contribué avec beaucoup plus de poids à ce phénomène. En effet, chacune des dix villes qui l'a accueillie a vu sa moyenne de spectateurs augmenter fortement les deux années suivantes au moins, quels que soient les résultats sportifs du club résident ! Faute de volonté politique, Strasbourg n'a pas pu bénéficier de ce formidable tremplin et se retrouve à la traîne en terme d'infrastructures. Du coup, Strasbourg est perçu comme un public normal et ne fait plus peur à personne.
Aujourd'hui
Malgré la nouvelle équipe dirigeante et les promesses affichées dans le jeu, l'affluence reste cette saison un peu décevante, aux alentours de 15000 spectateurs de moyenne. Mais la deuxième partie de saison sera sans doute meilleure avec la réception de tous les grands clubs de l'hexagone. Très schématiquement, on peut décomposer le public strasbourgeois de la façon suivante : il y a tout d'abord 10000 passionnés qui vont à tous les matches pour voir jouer le club de leur coeur, puis 10000 amateurs de football et sympathisants du Racing qui vont à la Meinau plusieurs fois par saison et enfin 10000 touristes qui ne viennent que pour voir jouer Paris et Marseille. La configuration actuelle du stade est donc pour l'instant adaptée aux besoins du club.
Et demain ?
Tout peut aller très vite dans un sens comme dans un autre car le public strasbourgeois est extrêmement volatile. Il est tout à fait possible que le club stagne et que la Meinau sonne creux pendant de longues années. Mais il est non moins possible que, les bons résultats aidant, le Racing se trouve à l'étroit dans sa bonne vieille Meinau. Il faudrait alors envisager sérieusement la construction d'un nouveau stade d'au moins 35000 places pour des éventuelles joutes européennes. On en n'est pas encore là mais qui sait...
Mais quid de Strasbourg ?
Les années 1980
Dans les années 1980, le racing joue devant un maigre public de passionnés et ce, deux ans seulement après le titre de 1979. Ainsi l'affluence moyenne de 1981 à 1991 oscille entre 6000 et 10000 spectateurs. Un véritable gachis quand on sait que la Meinau est considérée à l'époque comme un des plus beaux stades d'Europe.
Les années 1990
En juillet 1991, Gilbert Gress revient au bercail et le racing retrouve la D1 en 1992 après quatres longues années de D2 entrecoupées d'un bref retour en D1 en 1989. Frustré par une si longue absence au plus haut niveau, le public revient en nombre à la Meinau en 1993 : 21773 spectateurs de moyenne derrière Marseille et Paris !
De 1992 à 1997, la moyenne de spectateurs du Racing est quasiment confondue avec la moyenne nationale. Le Racing a franchi un cap en quelques années et le public strasbourgeois se refait une réputation au niveau national.
Le rendez-vous raté de la Coupe du Monde
A partir de 1998, le public semble se bousculer dans les stades. Les moyennes de spectateurs explosent, c'est le fameux effet Coupe du Monde. A Strasbourg cependant, on n'observe pas cette dynamique : la faute à des performances sportives moyennes peut-être. Mais ce n'est sûrement pas la seule cause et il serait naïf de croire que Patrick Proisy est le seul responsable de cette situation. Le fait que Strasbourg n'ait pas accueilli la Coupe du Monde a sans doute contribué avec beaucoup plus de poids à ce phénomène. En effet, chacune des dix villes qui l'a accueillie a vu sa moyenne de spectateurs augmenter fortement les deux années suivantes au moins, quels que soient les résultats sportifs du club résident ! Faute de volonté politique, Strasbourg n'a pas pu bénéficier de ce formidable tremplin et se retrouve à la traîne en terme d'infrastructures. Du coup, Strasbourg est perçu comme un public normal et ne fait plus peur à personne.
Aujourd'hui
Malgré la nouvelle équipe dirigeante et les promesses affichées dans le jeu, l'affluence reste cette saison un peu décevante, aux alentours de 15000 spectateurs de moyenne. Mais la deuxième partie de saison sera sans doute meilleure avec la réception de tous les grands clubs de l'hexagone. Très schématiquement, on peut décomposer le public strasbourgeois de la façon suivante : il y a tout d'abord 10000 passionnés qui vont à tous les matches pour voir jouer le club de leur coeur, puis 10000 amateurs de football et sympathisants du Racing qui vont à la Meinau plusieurs fois par saison et enfin 10000 touristes qui ne viennent que pour voir jouer Paris et Marseille. La configuration actuelle du stade est donc pour l'instant adaptée aux besoins du club.
Et demain ?
Tout peut aller très vite dans un sens comme dans un autre car le public strasbourgeois est extrêmement volatile. Il est tout à fait possible que le club stagne et que la Meinau sonne creux pendant de longues années. Mais il est non moins possible que, les bons résultats aidant, le Racing se trouve à l'étroit dans sa bonne vieille Meinau. Il faudrait alors envisager sérieusement la construction d'un nouveau stade d'au moins 35000 places pour des éventuelles joutes européennes. On en n'est pas encore là mais qui sait...
